Cycle de vie des navires : tous concernés !

« PartnerSHIP », tel est le nom de cette newsletter qui vous est destinée, et que nous avons le plaisir de vous adresser depuis plus de 8 ans. Un nom fort à propos alors que, plus que jamais, BOURBON se positionne précisément comme un partenaire de référence des principaux acteurs des énergies en mer. 

Si cette notion de partenariat est souvent galvaudée, nous y voyons pour notre part le symbole de la relation que nous souhaitons entretenir, au sein de notre écosystème maritime, avec nos parties prenantes, clients, fournisseurs et autres partenaires. Nous partageons en effet les mêmes enjeux, je pense notamment à la maîtrise des coûts de nos projets communs, l'allongement de la durée de vie des navires de support à l'offshore mais aussi aux efforts entrepris pour décarboner nos activités, indispensables pour assurer la durabilité de notre industrie et réduire notre impact environnemental. 

Face à ce constat, amplifié par l'incertitude géopolitique que nous vivons, la réponse ne peut donc être que collective, basée sur une nécessité de coopération et de partenariat. Comme nous l’avons toujours fait, nous sommes prêts à relever ces défis, en nouant avec nos clients une relation basée sur le dialogue, la confiance mutuelle et un juste partage des efforts.

L’ensemble des opérateurs maritimes de l’oil&gas sont confrontés à la question du rallongement du cycle de vie des navires de support, et à la stratégie de maintenance à mettre en place pour garantir la performance opérationnelle de ces navires. Rodolphe Bouchet, CEO de Bourbon Marine & Logistics fait le point sur les choix opérés par BOURBON pour gérer, notamment, le risque de l’obsolescence. Interview. 
 

PartnerSHIP : Flotte mondiale vieillissante, nouvelles technologies pas assez matures, obsolescence de certains équipements, etc. : la maintenance des navires de support offshore pose question aujourd’hui. Qu’en est-il chez BOURBON ? 

Rodolphe Bouchet : Comme l’ensemble des acteurs des services maritimes à l’oil&gas, nous sommes soucieux de la maintenance de notre flotte qui, bien que toujours moderne et performante, nécessite un entretien rigoureux. On a tendance à l’oublier mais nous opérons des navires très complexes, aux équipements très divers : grues, positionnement dynamique, propulsion diesel-électrique, etc. La maintenance est donc un sujet majeur, la base de l’excellence opérationnelle que nous souhaitons délivrer à nos clients. Or, la moyenne d’âge de 12 ans de la flotte mondiale des navires de support offshore entraine une croissance des coûts de maintenance. Augmentation des coûts qui, par ailleurs, ne se répercute pas encore dans les tarifs journaliers, et c’est bien notre challenge. En effet, même si ces derniers ont retrouvé les niveaux d’avant 2015, les coûts de maintenance ont probablement doublé du fait de l’inflation et du vieillissement de la flotte. Nos marges ne sont donc plus du tout au même niveau et il est important que le marché retrouve le bon équilibre... 
 

PS : En termes de maintenance, quelles sont les options qui s’offrent à BOURBON pour faire face à l’augmentation de la moyenne d’âge des navires ? 

R.B. : Plus que des options, il s’agit du fruit d’une réflexion poussée sur ce sujet et d’un véritable programme mis en place au sein du groupe, basé à la fois sur du rétrofit et de la maintenance préventive et prédictive. Nous gérons l’obsolescence des équipements au meilleur coût par des upgrades décidés et planifiés au cas par cas à chaque PMP¹ , sur recommandation de Bourbon Tech Solutions, notre entité en charge de l’analyse du risque d’obsolescence. 
 

PS : Attardons-nous un instant sur le rétrofit. Les opérateurs tels que BOURBON sont-ils réellement prêts à effectuer des interventions de ce type ? 

R.B. : Tout dépend de ce que l’on appelle rétrofit. S’il s’agit de remplacer l’intégralité des propulseurs et équipements électroniques du navire, et d’utiliser une technologie totalement nouvelle, alors la réponse est non. La technologie liée à l’hydrogène, par exemple, n’est pas prête pour une utilisation industrialisée. En revanche, si par rétrofit on entend remplacement de certains équipements par d’autres complètement optimisés, ou amélioration des procédures de maintenance via la data, la maintenance préventive ou prédictive, alors là c’est un grand oui, et nous avançons depuis plusieurs années sur cette voie mais aussi sur le recours au plug & play de certains équipements. 

PS : De quelle façon ? 

R.B. : En ce qui concerne le plug & play, il s’agit d’effectuer le remplacement standard d’un équipement ancien par un autre plus fiable, qu’il soit neuf ou reconditionné. L’équipement remplacé va alors subir des interventions pour être « refiabilisé » et mis à disposition de notre flotte. Nous venons par exemple de procéder à un changement complet du moteur diesel du groupe électrogène d’un de nos AHTS, un Bourbon Liberty de la série 200, à quai. Le bénéfice client est évident : nous sécurisons le temps d’arrêt du navire et garantissons ainsi la date de son retour en opération. C’est une technique qui ne concerne que les moteurs diesel pour l’instant mais qui pourra être étendue à d’autres équipements prochainement, comme les boxcoolers². Nous avons lancé il y a 3 ans un programme de maintenance prédictive en vue de réduire les avaries en établissant des bilans de santé des navires, en partenariat avec la société Predict. La redondance de certains équipements, et le maintien en conditions opérationnelles de ceux -ci sont la garantie d’avoir un navire qualifié pour répondre aux besoins de nos clients. Nous avons défini des indicateurs de performance et construit des arbres des causes pour que l’outil final permette d’analyser les performances, détecter au plus tôt les écarts et prendre ainsi les meilleures décisions en amont d’un évènement. L’analyse des données permet à nos marins et à nos équipes à terre de travailler suivant deux axes : une maintenance prédictive embarquée, capable de donner à l’équipage une situation en temps réel des organes vitaux du navire, et une maintenance prédictive globale d’une flotte, basée sur les statistiques d’un ensemble de sister-ships. Cette solution s’appuie sur la collecte de masse des données, ce qui implique le déploiement d’un panel représentatif de notre flotte. 
 

PS : Ces outils de maintenance prédictive sont-ils déjà opérationnels ? 

R.B. : La solution embarquée est déjà opérationnelle sur l’ensemble de notre flotte connectée, tandis que la solution globale est en cours de fiabilisation. 
 

PS : Comment échangez-vous sur ce sujet avec vos clients ? 

R.B. : Le diagnostic me semble partagé par l’ensemble des acteurs de notre marché, compagnies maritimes, clients et fournisseurs. Tout ce qui est entrepris a pour objectif de permettre à nos clients de mener à bien leur activité dans les meilleures conditions possibles. C’est notre engagement. Mais nous savons tous que nous sommes dans une phase transitoire et j’ai tendance à croire qu’un partage des risques nous permettra de mieux gérer cette phase. Les investissements nécessaires au rallongement de la durée de vie des navires jusqu’à 25-30 ans - soit quasiment le double de l’âge moyen de la flotte aujourd’hui - et leur remplacement par de nouvelles unités à l’empreinte carbone maîtrisée sera le fruit de solutions co-construites. C’est à l’ensemble de notre écosystème maritime de s’employer à prendre ce sujet à bras le corps pour des bénéfices partagés… 

¹ PMP : période de maintenance programmée (Planned Maintenance Period) 

² Boxcooler : équipement permettant de refroidir le moteur.

Alors que la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) prend toute sa place chez BOURBON, le groupe souhaite placer la Diversité, l’Equité et l’Inclusion (DE&I) comme une condition essentielle à l’expression du potentiel de chacun et à la performance collective. Pour ce faire, il souhaite promouvoir et faire progresser ces principes au quotidien, via une Charte qui vient tout juste d’être publiée, formalisant ses grandes orientations en la matière. Les explications de Sophie Russo, Directrice des Ressources Humaines Groupe. 
 

PartnerSHIP : Comment la thématique DE&I s’est-elle imposée chez BOURBON ? 

Sophie Russo : Dans un groupe tel que le nôtre, regroupant près de 85 nationalités, mais aussi dans un secteur d’activité dans lequel les hommes sont historiquement sur-représentés, la diversité est une thématique que l’on ne peut ignorer. Elle est dans notre ADN. Aujourd’hui, la faible représentativité des femmes dans notre industrie est évidente, pour de multiples raisons, mais l’ensemble des armateurs ont pris conscience de l’anormalité de cette situation et se mobilisent pour attirer du personnel féminin. C’est dans ce contexte que nous avons créé en 2023 notre Comité Diversité, Equité & Inclusion. 
 

PS : Quels sont les objectifs de ce Comité ? 

S.R. : En premier lieu, porter nos valeurs - pour que nous puissions mieux les incarner – mais aussi et surtout adresser certaines thématiques telles que la parité, le multiculturalisme, le sexisme, le harcèlement, le handicap, etc., par des actions concrètes. Mais l’objectif global, celui recouvrant l’ensemble de notre démarche, est d'offrir à nos collaborateurs un lieu de travail où ils se sentent accueillis, respectés et responsabilisés, quelle que soit leur identité, origine, caractéristique et expérience de vie. La diversité des profils fait la force de l’entreprise. Elle est un avantage compétitif, mais notre capacité à mixer nos différences, à nous challenger est aussi un levier puissant de créativité, de performance, de responsabilité et d’attractivité. Notre objectif est clairement d’installer de façon efficace et durable une vraie culture DE&I chez nos 6 000 collaborateurs, à terre comme en mer. 

PS : Ce Comité n’était que le 1er étage de la « fusée » DE&I, puisque BOURBON vient donc de publier sa Charte, au mois de septembre. Pourquoi une telle charte, quel est son rôle ? 

S.R. : Lorsque l’on prend l’engagement d’adresser ces thématiques, il faut faire preuve de clarté et de rigueur. Une charte nous est apparue indispensable pour formaliser notre vision de ces questions, et en favoriser la bonne compréhension. Nous avons donc identifié un premier principe fondamental, le « Respect & la Lutte contre la Discrimination », garantissant la confiance et la qualité de vie au travail. Ceci étant posé, nous avons clarifié les 3 grands principes guidant notre action - la non-discrimination, la diversité et enfin l’inclusion & équité – et avons édicté clairement, j’insiste sur ce point, nos engagements. Nous devons à présent travailler au quotidien pour renforcer cette culture DE&I, comme nous l’avons toujours fait pour la culture HSE par exemple. C’est dans ce sens que nous communiquons régulièrement sur nos actions, que nous organisons annuellement une People’s Week durant laquelle toutes les organisations du groupe prennent des initiatives en vue de sensibiliser leurs collaborateurs, et que les ambassadeurs qui composent le Comité DE&I travaillent pour atteindre les objectifs ambitieux qui ont été fixés. 
 

PS : Un mot pour conclure ? 

S.R. : BOURBON multiplie les initiatives et les engagements externes, qui montrent son ambition. Le groupe est signataire de plusieurs chartes avec des organismes et est impliqué dans des réseaux inter-entreprises qui échangent sur les meilleures pratiques en matière de Diversité, Equité & Inclusion. Nous sommes signataires du Global Compact de l’ONU, de l’initiative « StOpE » (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise), de la Charte « Bye Bye Sexisme : BPW » (Business Professional Women Association), et sommes pleinement convaincus d’être sur la bonne voie. L’engagement des collaborateurs lors de notre dernière People’s Week en est un signal très encourageant !

Afin de mieux répondre à la demande de ses clients, BOURBON a développé depuis 2018 une activité de logistique intégrée, via son entité Bourbon Logistics. Objectif principal : élargir son offre de service autour de ses navires en proposant des services intégrés à la base logistique. Théâtre des opérations, la Namibie où un nouveau contrat vient d’être signé avec une major pétrolière. 
 

Ce nouveau contrat de logistique intégrée avec un acteur majeur de notre industrie, portant sur une durée de 6 mois, vise à soutenir une campagne d’exploration et notamment le forage d’un premier puits dans les eaux du sud de la Namibie. Ce succès s’inscrit pour BOURBON dans la continuité des collaborations fructueuses déjà établies avec d'autres grands opérateurs du secteur, et représente pour le client une avancée significative dans sa stratégie, en intégrant une solution logistique complète et sur mesure, une première pour eux dans cette région. 
 

Un périmètre couvrant l’ensemble de la supply chain 

Le périmètre du contrat couvre l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement du projet, à commencer par le transport international ainsi que le dédouanement des équipements nécessaires pour la campagne de forage, en provenance de Houston, Singapour et Anvers jusqu'à Walvis Bay, en Namibie. BOURBON fournira en outre des services logistiques tels que la gestion de la base et des services associés (manutention et levage, gestion des équipements, stockage, entreposage, gestion des déchets, nettoyage des réservoirs, etc..) mais aussi des services maritimes. Ce sont en effet pas moins de 3 navires de ravitaillement de type PSV qui seront mis à disposition du client, les Bourbon Diamond, Ruby et Topaz. 

« Bourbon Logistics se mobilise pour garantir une gestion exemplaire de la chaîne logistique de notre client, avec un respect rigoureux des délais et une attention constante aux plus hauts standards de sécurité » explique Nicolas Château, Directeur Général de Bourbon Logistics. « Ce nouveau contrat confirme l'expertise et la reconnaissance de Bourbon Logistics par les grands opérateurs du Pétrole & du Gaz, pour offrir des services toujours plus complets afin d’accompagner nos clients dans leurs projets les plus ambitieux. » 

BOURBON sera par ailleurs responsable de la planification et de la conduite de l'ensemble des opérations logistiques, avec un appui technologique de pointe via son logiciel « Bourbon Logistics Suite », qui assure la planification, l’exécution et le contrôle de bout en bout des opérations. La base logistique est située à Walvis Bay et emploiera près de 50 employés à terre, dont 96 % sont Namibiens, qui bénéficieront de formations spécialisées, notamment en manutention.

En 2023, BOURBON a creusé un peu plus le sillon de sa politique RSE, avec l’ambition d’enraciner l’engagement des équipes tout en cultivant ses ramifications. A l’occasion de la publication de son rapport de Développement Durable à mi-année, BOURBON réaffirme sa volonté de réduire son impact, de promouvoir des droits humains et d’accroitre sa capacité de résilience pour rendre son activité plus « durable ». Christelle Loisel, Directrice RSE, nous en détaille les leviers d’actions. 
 

Années après années, BOURBON creuse le sillon de sa politique RSE en prenant soin d’embarquer ses collaborateurs dans l’appropriation de ces thématiques. Objectif clairement affiché : libérer les énergies et les initiatives… « Nous avons cultivé une approche top down et bottom up, en partant du principe qu’elles se nourrissent l’une de l’autre » explique Christelle Loisel. « Enraciner notre politique RSE au plus haut niveau managérial du Groupe, autonomiser nos équipes sur ces sujets, encourager nos collaborateurs à proposer des initiatives répondant à l’une ou l’autre de nos préoccupations environnementales et sociales a guidé notre action tout au long de 2024. » Les illustrations de cette démarche sont nombreuses : création du Comité Développement Durable au plus haut niveau de la gouvernance du groupe, organisation de forums trimestriels « Environnement » et « Compliance », journées dédiées aux 4 engagements de l’entreprise (Safety Day, People’s Week, Environment Week, etc.), démarrage des travaux du Comité Diversité, Equité & Inclusion (DE&I) mis en place en 2023, etc. Et les initiatives des diverses organisations du groupe démontrent aussi le rayonnement de l’engagement des équipes ! 
 

5 principaux leviers d’action 

Les leviers d’action RSE s’inscrivent dans le prolongement de la vision du groupe, de ses valeurs et engagements et se fondent sur une gouvernance mobilisée. Ils sont le reflet du soutien de BOURBON aux Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU, auxquels le groupe contribue dans sa sphère d’influence : « les ODD, en favorisant à la fois la croissance et le progrès, au bénéfice de tous, sont au final des facteurs de renforcement de notre activité ! Ils ne sont pas opposables et témoignent au contraire d’une véritable complémentarité entre croissance économique et développement durable… Nous y adhérons totalement car ils représentent un socle inaltérable de notre engagement.» 

« Engager le Groupe sur la voie du progrès continu d’un point de vue environnemental, éthique et social, via une politique RSE au plus près de nos équipes partout à travers le monde, a pour conséquence naturelle de renforcer son ancrage sociétal et territorial au niveau local. Faire naître des vocations, attirer les talents, en France et à l’international, être acteur de communautés maritimes dynamiques à travers le monde sont indispensables aux défis majeurs qui attendent BOURBON – la réduction de son empreinte carbone, la modernisation de sa flotte, son positionnement stratégique dans le développement de l’éolien en mer. Nous demeurons engagés pour que BOURBON conserve et renforce son rôle d’ambassadeur d’une culture maritime forte, intégrant les enjeux du Groupe en matière de réduction de son impact environnemental, d’ancrage local et d’engagement sociétal » conclut Christelle Loisel.

La BMO Académie est l’organisme de formation interne de Bourbon Mobility - entité de BOURBON spécialisée dans le transport de personnel - qui permet de garantir aux clients un standard unique et uniforme, sur la base du Standard ISM et de l’OSM, le standard de BOURBON, et en ligne avec le pilier Excellence Opérationnelle de l’entreprise. Mais quelle est l’organisation de cette formation ? Qui est impacté ? Quels sont ses objectifs ? Les réponses de Stéphane Mérabet, Training Coordinator. 
 

PartnerShip : Comment définiriez-vous cette Académie ? Dans quelle stratégie s’inscrit-elle ? 

Stéphane Mérabet : Dans son activité de transport de personnel, Bourbon Mobility est engagée dans une démarche d'amélioration continue des standards opérationnels et de la performance au service des clients. Ce plan de formation interne, qui est en cours de mise à jour, répond à 2 enjeux : permettre aux nouveaux entrant d’effectuer une intégration opérationnelle sûre et performante dans notre environnement offshore, qui est très exigeant et concurrentiel, et effectuer des périodes de révision et de rafraichissement des équipages en poste. 

C’est par ces actions régulières de formation que nous pourrons maintenir nos équipages à un haut niveau de compétence et de façon pérenne dans le temps. C’est tout l’enjeu et il est clé, pour une compagnie comme la nôtre. 

Le maintien et le développement des compétences de nos marins à bord des Surfers illustre clairement la stratégie de Bourbon Mobility qui vise à garantir à nos clients le niveau d'expertise requis dans l’industrie offshore. J’ajoute que cette Académie interne reste un facteur de différenciation majeur pour BMO vis-à-vis de nos concurrents dans notre industrie, elle légitime notre ambition de rester la référence du marché dans le transfert de passagers en unifiant le parcours professionnel de nos équipages spécialisés, pilotes, capitaines, mécaniciens et matelots. 
 

PS : Quels sont les objectifs de l’Académie ? 

S.M. : En premier lieu, garantir une formation uniformisée sur la base de nos standards, partout où nous sommes implantés, quelle que soit la filiale. C’est le point de départ ! Mais les bénéfices de ce programme sont multiples : les enjeux de sécurité au travail et des opérations de transfert de personnel sont présentés et partagés dès le début du parcours, la formation du personnel offshore gagne en efficacité, le temps entre le recrutement et l’autonomie opérationnelle s’en trouve réduit, et nous pouvons assurer un développement et un suivi des compétences tout au long de la carrière des équipages. Conséquence directe, nous visons une diminution sensible des incidents, des casses mécaniques et une consolidation de notre savoir-faire. Enfin, sur le plan commercial, cette initiative nous permet de sécuriser nos contrats commerciaux et aussi de proposer des solutions éprouvées dans de nouveaux marchés tels que celui du transfert de personnel dans le secteur des champs éoliens. 

PS : Quelles sont les structures de formation de BMO aujourd’hui ? 

S. M. : Nous disposons de 4 structures de formation, nos BOURBON Training Centers (BTC), implantés au Gabon, au Nigéria, en Angola et au Congo, équipés pour les enseignements théoriques et pour la pratique sur des ateliers techniques. Nous innovons aussi sur le plan pédagogique puisque la formation COLREG est un module en ligne, à effectuer tous les 2 ans pour les OOW (Officer On Watch, personnel en veille à la passerelle) de BMO, et nous travaillons sur un nouveau simulateur de navigation Surfer en réalité virtuelle, avec une expérience immersive incroyable, son déploiement devrait intervenir fin 2024 / début 2025.