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octobre 2021

Une course à l'innovation et à l'audace...

EDITO

"The times they are a-changing…"

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GBODENES
Gaël Bodénès
CEO Groupe
2 min

Paraphraser Bob Dylan vous paraitra singulier mais les faits sont là: net zéro 2050, digitalisation, éolien offshore, navires autonomes, services intégrés, diversification, etc… Nous faisons face à un challenge enthousiasmant et urgent, celui de participer à la transformation de notre industrie pour construire le monde de demain et nous garantir un avenir pérenne.

Nous sommes tous parties prenantes d’une dynamique transformatrice, avec obligation de solidarité et de résultats, dans une course à l’innovation et à l’audace, porteuse de sens. Une vague s’est formée et nul ne pourra la stopper. D’ailleurs, nul ne le souhaite…

Le temps nous est compté et les frontières bougent. Agir dans le respect de notre environnement pour la préservation des ressources n’est plus une option mais un devoir. Nos périmètres d’activités s’élargissent, nos métiers sont à présent interconnectés : l’adaptabilité est un maître mot et de notre capacité à faire évoluer notre offre de service dépend notre avenir.

A sa manière, BOURBON est engagé dans ce mouvement et le sommaire de ce PartnerSHIP en est le reflet : notre stratégie de diversification se concrétise aujourd’hui par une expertise reconnue dans l’éolien offshore, par une solide offre de logistique intégrée, des services door to rig dont nous faisons bénéficier nos clients. Dans notre cœur de métier, le management de navires tiers et le support maritime sur l’ensemble du cycle de vie d’un champ pétrolier, nous souhaitons vous accompagner pour réduire l’empreinte carbone de vos activités. A l’heure de la prochaine COP 26 en novembre, nous devons mettre nos forces en commun, travailler main dans la main pour faire avancer la décarbonation de notre industrie.

La crise sanitaire que nous vivons n’a pu endiguer cette dynamique, même si elle l’a forcément freinée de façon significative. A ce sujet, puisque les avancées se font avant tout par et pour les femmes et les hommes, comment ne pas saluer nos marins qui, dans des conditions extrêmement difficiles, ont su affronter depuis 18 mois une situation inédite avec un courage et un engagement qui forcent l’admiration. C’est pourquoi nous appelons de tous nos vœux l’adoption d’un statut de travailleurs clés qui leur permettra de travailler en toute sécurité grâce à un accès facilité au vaccin, partout dans le monde, et soulignons le rôle majeur joué par l’IMO (lire l’interview de M. De Boer dans ce PartnerShip). BOURBON travaillera activement avec les instances maritimes nationales et internationales, avec ses partenaires et clients, pour que de telles décisions soient prises dès que possible.

Depuis 5 ans, cette newsletter dresse le portrait de notre secteur, de ses mutations, évolutions, voir révolutions. Entrepreneurs, experts, marins, pionniers… elle se veut un espace d’expression offert à celles et ceux qui font notre industrie ou, plus généralement, aux personnalités dont l’engagement est source d’inspiration. Merci de nous lire…

Edito
Paroles d'expert

COVID-19, l'enjeu de la vaccination des marins

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boer
Jan de Boer
Senior Legal Officer - IMO
4 min

Depuis le début de la pandémie, l'Organisation Maritime Internationale (IMO) s'efforce d'établir un statut de travailleur clé pour les marins, afin de garantir qu'ils puissent voyager librement vers et depuis leurs navires et qu'ils puissent être vaccinés. PartnerSHIP s'est entretenu avec Jan de Boer, Senior Legal Officer à l'IMO.
 

PartnerSHIP : Nous sommes début septembre 2021. Comment évaluez-vous la crise sanitaire aujourd’hui ?

Jan de Boer : Juste avant la période des congés d'été, la tendance relative aux changements d'équipages a recommencé à augmenter. La crise des relèves d’équipages a peut-être été le problème le plus grave auquel le secteur maritime a été confronté pendant la pandémie. Dès les premiers jours, les marins ont été empêchés de quitter leurs navires dans de nombreux pays, de peur qu'ils ne transportent le virus de la Covid-19 à terre. Les équipages ne pouvant pas quitter leurs navires, les équipages de relève ne pouvaient pas prendre leur place. Et cela sans compter les restrictions de voyage qui ont rendu extrêmement difficile pour de nombreux marins le trajet en avion de leur domicile vers le port où se trouvait leur navire.
Il y a un an, nous estimions à 400 000 le nombre de marins confinés sur leurs navires, ce qui signifie que 400 000 autres marins étaient empêchés de rejoindre leurs navires. La crise a ainsi affecté quelque 800 000 personnes au total. Les chiffres sont actuellement inférieurs à ceux de l'année dernière – environ 500 000 personnes sont concernées – mais ils sont à nouveau en hausse.
 

PartnerSHIP : Quelles en sont les conséquences ?

J.d.B. : Légalement, la durée maximale de présence des marins à bord d'un navire est de 11 mois, mais nous connaissons de nombreux cas où des marins ont été bloqués sur des navires jusqu'à 22 mois. Cela a donné lieu à de graves dépressions, et certains marins ont eu besoin de soins médicaux importants mais n'ont pas été autorisés à se rendre à terre pour se faire soigner. Il existe de graves problèmes de sécurité sur les navires où une fatigue extrême s'est installée. Comme le transport maritime mondial ne pouvait pas fonctionner normalement, les perturbations de la supply chain mondiale en denrées alimentaires et de nombreux autres produits ont eu de graves répercussions économiques.
Pour résoudre cette situation, l'IMO a fait adopter une résolution par l'Assemblée Générale des Nations Unies, demandant aux États membres de reconnaître les marins comme des travailleurs clés et, à ce titre, de leur permettre de voyager sans restriction entre leurs navires et leur domicile. Celle-ci a été adoptée le 1er décembre 2020. Tous les États membres ont voté pour, malheureusement, la mise en œuvre complète de cette mesure prend du temps.
 

PartnerSHIP : Qu'attend l'OMI des compagnies maritimes dans ce contexte ?

J.d.B. : La plupart des compagnies maritimes ont fait de leur mieux pour appliquer les protocoles du secteur. Elles se sont très bien organisées dans les circonstances vraiment exceptionnelles auxquelles elles ont dû faire face. Une petite minorité d'armateurs ne se sont pas conformés à la réglementation, affirmant que les relèves d’équipages sont impossibles à organiser ou que les coûts de rapatriement des marins sont trop élevés, mais l'IMO a pu soutenir de nombreuses actions entreprises pour persuader les autorités nationales de permettre aux marins de débarquer.

l'IMO a fait adopter une résolution par l'Assemblée Générale des Nations Unies, demandant aux États membres de reconnaître les marins comme des travailleurs clés et, à ce titre, de leur permettre de voyager sans restriction entre leurs navires et leur domicile.

Jan de Boer
Senior Legal Officer - IMO

PartnerSHIP : Que fait-on pour que davantage de marins soient vaccinés contre la Covid-19 ?

J.d.B. : Cela découle logiquement de la désignation des marins comme travailleurs clés. Le comité de la sécurité maritime de l'IMO était responsable d'une autre résolution des Nations Unies qui a été adoptée le 14 mai de cette année. Elle demande aux États membres de considérer les marins comme prioritaires par rapport aux programmes nationaux de vaccination. Elle les exhorte également à vacciner les marins d'autres nationalités dont les navires accostent dans leur pays. Un certain nombre de pays le font actuellement, notamment les États-Unis, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark et Chypre, mais cette pratique doit se répandre davantage. Je tiens également à souligner que cette résolution demande aux États membres d'exempter les marins de l'obligation de fournir une preuve de vaccination lorsqu'ils voyagent, afin de s'assurer qu'ils ne sont pas empêchés de rejoindre ou de quitter les navires.
 

PartnerSHIP : Qu'avez-vous appris de la Covid-19 concernant les processus de gestion des crises de santé publique ?

J.d.B. : L'une des règles de la planification d’urgence est de s'attendre à l'inattendu. Je ne doute pas qu'il y aura des situations similaires à l'avenir. Le secteur maritime étant bien structuré, de nombreuses mesures prises à un stade précoce se sont avérées efficaces. Le concept de marins en tant que travailleurs clés a notamment permis de résoudre une grande partie de la crise du changement d'équipage. La chose évidente pour l'avenir, c'est une plus grande prise de conscience des dangers pour la sécurité à bord et pour la santé physique et mentale des marins lors de séjours très longs à bord des navires.

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Vaccination, équipages, opérations… la crise COVID en 3 mots clés

Par Rodolphe Bouchet, Directeur Général Bourbon Marine & Logistics

> Vaccination

Par Rodolphe Bouchet, Directeur Général Bourbon Marine & Logistics

> Vaccination

« Notre priorité, c’est la sécurité de notre personnel, et notamment sa sécurité sanitaire. Depuis le début de la crise, notre souci a toujours été de réduire le risque Covid pour nos équipages, et ce en partenariat avec nos clients et en suivant les règlementations locales. Dans ce contexte, l’accès au vaccin est une formidable opportunité que nous devons saisir pour viser des opérations offshore réalisées par du personnel 100% vacciné. C’est une règle que l’industrie est en train de mettre en place, en particulier avec les majors, dans une logique de protection sanitaire. »
 

> Equipages

« Au sein du groupe, le bilan de la vaccination de nos populations, à terre et en mer, laisse apparaitre une certaine disparité. Près de 80% de nos marins français sont vaccinés car l’accès à la vaccination a été facilité dans notre pays, grâce notamment aux efforts d’Armateurs de France qui a obtenu un statut prioritaire pour les marins, dès le mois de mai. L’objectif de 100% de nos marins français vaccinés est donc atteignable dans un court délai. En revanche, la problématique d’accès à la vaccination concerne à présent les officiers internationaux et les marins locaux. Certains pays offrent cet accès mais pas tous. Or, en tant que société privée, nous n’avons pas la possibilité d’acheter des vaccins. Nous essayons donc de trouver des solutions, au cas par cas, nationalité par nationalité. »
 

> Continuité des opérations

« Au début de la crise, l’impact logistique fut important car il nous était très difficile d’assurer les crew changes. Pour autant, nous n’avons jamais interrompu le service rendu à nos clients grâce aux immenses efforts produits par nos marins. Certains ont accepté de passer plusieurs mois à bord pour maintenir les opérations, au-delà de leur obligation contractuelle. Nous sommes revenus à une certaine normalité mais dans plusieurs zones, comme le Moyen-Orient, la situation est toujours tendue. Aujourd’hui, nous assurons la continuité de service au prix d’un surcoût très important lié aux contraintes sanitaires. Toutefois, grâce à la vaccination, les pays sont en train d’assouplir leurs lois sur les obligations de quarantaine, ce qui va dans le bons sens. »

Paroles d'expert
Ils témoignent

Les Caraïbes, une zone en pleine expansion

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Edward ROSE COOPER
Directeur Général - Bourbon Guyana
3 min

Il y a quatre ans, le Guyana n'avait aucune production pétrolière offshore, mais il est aujourd'hui sur le point de devenir l'un des principaux producteurs mondiaux. L'industrie gazière offshore de Trinité, juste à côté, établie de longue date, commence toutefois à ralentir. Avec bientôt une flotte de 8 navires dans la région, BOURBON y est un acteur de premier plan. Une analyse d'Edward Rose Cooper, Directeur Général de Bourbon Guyana.

 

Les exportations de pétrole et de gaz jouent un rôle clé dans l'économie nationale de Trinité-et-Tobago depuis de nombreuses années. Le forage en terre dans cet État des Caraïbes composé de deux îles remonte à plus de 150 ans, et l'exploration en eau profonde a suivi dans les années 1970. Ces dernières années ont été marquées par un net recul des niveaux de production, et les revenus annuels de l'industrie ont chuté d'environ 90 milliards de dollars TT en 2018 à environ 27 milliards de dollars TT en 2020, la baisse de la demande étant également impactée par la pandémie de la Covid-19. L'économie de Trinité a été durement touchée à la fois par la Covid-19 et par le déclin des activités d'exploration et de production dans le secteur de l'énergie.

En revanche, malgré les effets néfastes de la crise sanitaire mondiale, les perspectives d'exploration et de production pétrolières sont prometteuses au large des côtes du Guyana. Bien que l'exploration offshore ait été menée pendant plus de 50 ans avec un succès minime, une découverte majeure en 2015 a déclenché un regain d'activité.

Une série de découvertes importantes ont suivi tout au long de la décennie suivante, notamment le bloc Stabroek, à environ 200 km de la côte, qui comprend les champs pétrolifères de Liza. Ce bloc phare d'ExxonMobil est l'une des plus grandes découvertes de pétrole de ce siècle dans le monde. Le développement fulgurant de l'industrie pétrolière guyanaise a généré un développement rapide des infrastructures, à la fois directement liées au secteur pétrolier et à d'autres secteurs de l'économie.

Une montée en puissance dans les années à venir

Il y a maintenant un certain nombre de blocs au large des côtes du Guyana. Liza 1, le premier champ actif, est devenu pleinement opérationnel en décembre 2019. La production de pétrole brut dans l'ensemble de la région va augmenter de façon spectaculaire au cours des prochaines années. Le plus grand opérateur est ExxonMobil, dans un consortium avec Hess et CNOOC, avec les blocs Stabroek, Canje et Kaieteur qui devraient totaliser environ 15 milliards de barils de réserves. Stabroek est un projet qui comprend 37 puits, dont 15 sont actuellement actifs. La première plate-forme flottante de production, stockage et déchargement (FPSO), Liza Destiny, est en place depuis 2019 ; elle sera rejointe à la fin de cette année par Liza Unity, et une autre FPSO, Prosperity, devrait arriver en 2024.

Les autres blocs de la région détenus par le consortium ExxonMobil sont Canje, qui comprend 15 puits dont 3 actifs, et Kaiteur, dont le démarrage est prévu pour mars 2022. Parmi les autres opérateurs actifs au large de la côte guyanaise figurent CGX/Frontera, avec le bloc Corentyne, qui est exploité depuis le début de l'année après de nombreux retards, ainsi que Repsol (le puits Carapa 1) et TotalEnergies (les blocs Orinduik, Canuku et Canje). Au large des côtes de la nation voisine du Suriname, plusieurs opérateurs sont en cours d'exploration, dont TotalEnergies, Apache et Staatsolie.

Potentiel de croissance de la part de marché

« BOURBON était bien implanté dans les Caraïbes grâce à son activité à Trinité », explique Edward Rose Cooper, qui est responsable de toutes les opérations de la société à Trinité, en Guyane et au Suriname. « Malheureusement, nous sommes arrivés un peu tard en Guyane, nos concurrents américains étant présents dès 2016. Nous ne sommes arrivés qu'en 2019, notre part de marché là-bas est donc encore assez faible pour le moment. Mais compte tenu de l'énorme expansion des activités qui est prévue, l'entreprise est bien placée pour accroître considérablement sa part de marché. De plus, ExxonMobil a annoncé que toute sa logistique pour la région sera approvisionnée à partir de la Guyane à partir de 2022, de sorte que les opérations de BOURBON en Guyane devraient se développer ».

Les atouts de BOURBON

BOURBON jouit d'une bonne réputation dans les Caraïbes. Selon Edward Rose Cooper, parmi les atouts les plus appréciés figurent la transparence maintenue avec les clients, la disponibilité de la flotte mondiale de l'entreprise, en plus de son implantation mondiale, son système de gestion de la qualité, son bilan de sécurité et son programme de conformité, ainsi que l'excellente fiabilité du service de ses navires. « La perception de BOURBON a été affectée par la restructuration d'il y a quelques années », ajoute-t-il, « mais nous avons surmonté tout manque de confiance dans la viabilité financière de l'entreprise. Nous avons très bien répondu aux attentes »

À moyen terme, la société vise à accroître sa part de marché au Guyana afin de rendre ses activités économiquement plus viables en termes de volumes et de revenus. Des projets d'exploration sont déjà prévus jusqu'en 2028, et BOURBON négocie déjà avec ses clients des contrats couvrant cette période. Elle cherchera également à maintenir son marché à Trinité, bien que l’activité y soit limitée, et à développer ses activités au Suriname en fonction des nouveaux développements.

Ils témoignent
Réussir ensemble

Logistique intégrée : une offre globale… et digitale

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Nicolas Chateau
Directeur Général - Bourbon Logistics
3 min

Quatre ans après le lancement de son activité de logistique intégrée, BOURBON enregistre un nouveau succès avec la signature d’un contrat avec Shell pour la gestion de sa base logistique en Namibie et à Sao Tamé. Nicolas Château, Directeur Général de Bourbon Logistics, revient sur ce contrat et sur les services associés.
 

PartnerShip : Quel est le périmètre exact de ce nouveau contrat ?

Nicolas Château : Effectivement, SHELL nous renouvelle sa confiance après un premier contrat remporté en 2019 en Bulgarie et c’est une vraie satisfaction pour notre équipe. Ce nouveau contrat concerne le support de deux campagnes d’exploration en deepwater de la compagnie, en Namibie et à Sao Tomé. Son périmètre : l’ensemble de la supply chain, depuis Houston jusqu’à l’appareil de forage (rig), en passant par le Freight Forwarding international, la base logistique et tous les services associés – y compris le recrutement et la formation de personnel local -, sans oublier la mise à disposition de trois navires ravitailleurs de plates-formes (PSV) dédiés au projet et particulièrement adaptés aux conditions de mer que l’on rencontre dans la région. Le tout sous la supervision et le Safety Management System de Bourbon Logistics, ce qui est totalement nouveau. L’autre nouveauté concerne notre logiciel Bourbon Logistics Suite, que nous lançons sur ce contrat.
 

PartnerShip : De quoi s’agit-il ?

N. C. : Le numérique est aujourd’hui pleinement intégré dans toutes les industries, à tous les niveaux de production. La logistique n’y échappe pas, évidemment. C’est pourquoi nous proposons notre propre solution numérique, réalisée in-house avec le concours d’une société externe, permettant non seulement de planifier, d’exécuter et de contrôler toute la chaîne logistique de bout en bout – gestion des stocks, des mouvements, de la documentation associée, etc. -, mais aussi de réduire les coûts et l’empreinte carbone. Chaque client utilise son propre ERP mais notre système a l’avantage de pouvoir être interconnecté à celui du client, tout en offrant une interface réellement « user friendly » aux end-users (services forage, production, logistiques…) de nos clients.
 

PartnerShip : Quelle est la réponse de BOURBON aux besoins opérationnels de Shell d’une part, mais plus généralement de vos clients ?

N. C. : Répondre aux attentes formulées par les clients ne suffit plus, il faut savoir aller au-delà et imaginer les solutions qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs. En d’autres termes, il faut prendre ses responsabilités. C’est une des spécificités de la logistique : chaque contrat peut être totalement différent du précédent. Notre force est de pouvoir nous adapter. Dans le cadre de contrat, nous avons mis sur pied une offre globale et partageons l’ensemble des risques opérationnels avec nos clients. Notre offre a aussi une dimension locale, grâce à nos partenaires bien implantés dans les différents pays. C’est un des aspects clés de notre stratégie commerciale.

Répondre aux attentes formulées par les clients ne suffit plus, il faut savoir aller au-delà et imaginer les solutions qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs.

Nicolas CHATEAU
Directeur Général - Bourbon Logistics

PartnerShip : Quels sont les objectifs de Bourbon Logistics à moyen terme ? Quels sont les enjeux ?

N. C. : L’objectif à moyen & long terme est d’accompagner nos clients sur des opérations plus longues comme les sites de production par exemple, et la diversification de l’offre vers les énergies renouvelables. J’irai même plus loin : je crois que nous devons nous diriger vers des bases multi-clients, en mutualisant les moyens logistiques. Des discussions ont déjà été initiées, au Sénégal, par exemple.

Réussir ensemble
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Eolienne flottante TetraSpar : mission accomplie !

2 min

Au mois d’août dernier, Bourbon Subsea Services terminait l'installation en mer de l'éolienne flottante TetraSpar Demonstrator sur le site d'essai Metcentre en Norvège : le câble d'alimentation de l’éolienne de 3,6 mégawatts était en effet posé et connecté pour une mise en service ces prochaines semaines.

Au mois de juin, les équipes de BSS avaient déjà effectué la mise en place des lignes d’ancre avant d’assurer le remorquage et la connexion des ancrages un mois plus tard.

La vidéo ci-dessous permet de découvrir les coulisses de cette opération tout en revenant sur les enjeux de ce projet, qui revêt un grand intérêt pour l'ensemble de l'industrie éolienne flottante.

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Regards croisés

DRASSM – BOURBON : " Une belle aventure commune "

4 min

Depuis l’été dernier, BOURBON accompagne le Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines (DRASSM) dans ses activités en assurant le shipmanagement de ses 2 navires, l’André Malraux et la toute nouvelle unité de recherche Alfred Merlin. Un partenariat qui intervient alors que ce Département du Ministère de la Culture est à un tournant de son histoire en se voyant doté d’un second navire lui permettant d’étendre considérablement son périmètre d’intervention. Les explications d’Arnaud Schaumasse, Directeur du Drassm, et Frédéric Leroy, Directeur adjoint et Conservateur du Patrimoine (Ministère de la Culture & Drassm).
 

PartnerShip : Pourquoi votre Département a-t-il confié le shipmanagement de ses navires à BOURBON, un leader des services maritimes à l’offshore ?

Arnaud Schaumasse : Je crois que nous avons fait le choix de la raison et je m’en félicite. Notre objectif est de pouvoir être pleinement concentrés sur notre cœur de métier, ses spécificités, en confiance et en sécurité. Dans le passé, nous avons géré les questions du shipmanagement des navires de façon empirique mais le doublement de notre flotte nous a interrogés sur la pérennité de notre organisation. Un nouveau navire, cela signifie plus d’équipages, d’encadrement, de ressources, du recrutement, etc. c’est ainsi que nous nous sommes demandés quelle était l’option la plus pertinente pour répondre à ce besoin, pour disposer d’équipages fiables en lesquels le service dans son ensemble mais surtout les archéologues et les scientifiques à bord pourraient avoir toute confiance, à la fois pour la navigation mais aussi pour répondre à leurs besoins.

Frédéric Leroy : Le Ministère de la Culture a envisagé le recours à des services de l’Etat avant de décider de faire appel à des professionnels en ayant une vision plus globale, incluant les marins, les équipages et la gestion technique de nos navires. Dans ce cadre précis, BOURBON est apparu être particulièrement qualifié pour accomplir cette mission.
 

PartnerShip : Comment ces 2 mondes, l’oil&gas et la recherche archéologique, se sont-ils rencontrés ?

A. S. : De façon très naturelle et fluide. J’ai vu d’une part, au Drassm, des professionnels tout mettre en œuvre pour faciliter la transition. Notre responsable d’armement, par exemple, a pu mettre en mot les attentes des uns pour que les autres les comprennent. J’ai vu d’autre part, chez BOURBON, un équipage extrêmement attentif aux attentes des équipes scientifiques, à l’écoute, concentré sur l’essence même du service : permettre aux équipes scientifiques d’accomplir leurs missions.

F. L. : Pour ma part, j’ai rencontré pour la 1ère fois les équipes de BOURBON quelques jours avant la prise de fonction des équipages. J’ai été frappé par la connivence dans la manière d’aborder les choses. Comme le dit Arnaud, tout était très naturel. Autre point très important, le fait que les marins aient été volontaires. Ce fut déterminant ! J’ai le souvenir d’un jeune officier, sur l’Alfred Merlin, qui était très motivé, enthousiaste à l’idée de naviguer sur ce navire spécifique de recherche. En le voyant s’exprimer avec envie et curiosité, j’ai compris que nous allions exactement là où nous voulions aller, vers une véritable synergie de compétences. Effectivement, le choix qui a été fait est un choix de raison, qui nous amène à un beau projet et à une belle aventure que l’on a à construire. Une aventure commune.

A. S. : Je tiens également à souligner la dimension humaine de ce partenariat. BOURBON a accueilli dans ses équipes certains de nos anciens marins, et je pense que ça a aussi joué dans le relationnel de nos équipes car ces marins ont une expérience et une connaissance. Le fait de les voir intégrés à cette transition est très appréciable, pour le bénéfice de tous.
 

PartnerShip : L’enjeu majeur des opérations dans l’oil&gas est la sécurité. Dans quelle mesure ce critère a-t-il été important dans la sélection de BOURBON ?

A. S. : Sur ces questions, nous avons un objectif commun et parlons la même langue. A bord de l’André Malraux, les équipages étaient déjà très vigilants sur les questions de la sécurité, mais l’idée d’être en partenariat avec une grande entreprise, dont la maitrise du sujet est mondialement reconnue, nous donne un vrai gage d’excellence. Alors que notre nouveau navire, l’Alfred Merlin, finit sa phase préparatoire, il est très important que toutes les remarques qui puissent être faites sur la sécurité des opérations soient prises en compte. Le dialogue a été très nourri et nos équipes scientifiques, nos plongeurs, qui exercent un métier à risque, y ont été très sensibles.
 

L’idée d’être en partenariat avec une grande entreprise, dont la maitrise du sujet est mondialement reconnue, nous donne un vrai gage d’excellence.

Arnaud Schaumasse
Directeur du Drassm

PartnerShip : Le Drassm est à un tournant de son histoire. Comment l’appréhendez-vous ?

A. S. : Dans le contexte budgétaire actuel, que le Ministère de la Culture ait fait le choix, il y a quelques années, d’un 2ème navire hauturier de recherche archéologique est un acte très fort. A nous, à présent, de traduire ce geste, cet engagement et cette confiance. Dans un premier temps, nous devons mettre en place la nouvelle couverture spatiale que permet cet équipement et nous structurer pour gérer les opérations futures, qui vont être probablement doublées, voire triplées, par rapport à aujourd’hui. Cela signifie réussir une programmation scientifique qui prouve que disposer de 2 navires de haute mer, ça fait sens. Nous devons être en mesure de répondre aux besoins des collectivités ultra-marines. L’Alfred Merlin pourra rayonner vers nos territoires des Amériques et de l’Océan indien. Dans ce contexte budgétaire, nous avons à court terme une mission très forte et symbolique de nouer des partenariats scientifiques en France et à travers le monde, le plus emblématique étant celui noué avec l’Université de Standford, concrétisation d’un engagement important de mon prédécesseur et qui se matérialise par la conception d’un robot humanoïde capable de descendre à une profondeur de 1000 mètres.
 

PartnerShip : Quel est l’enjeu pour la communauté scientifique ?

A. S. : Avec ce robot humanoïde doté d’outils de préhension très fines, s'offre aux archéologues un nouveau continent, des profondeurs auxquelles nous n’avions pas accès jusque-là, et nous pourrons accéder à un patrimoine culturel dont on trouve trace parfois dans la littérature mais parfois même pas. Et qui va décupler le champ d’investigation scientifique !

F. L. : C’est aujourd’hui dans notre ADN de contribuer à la conception d'outils robotiques qui n’existent pas sur le marché mais qui répondent à nos besoins. Que le robot plonge, c’est une chose, mais qu’il ait une main capable d’attraper un objet fragile sans le briser, nous entrons dans le monde de demain. C’est un chantier poursuivi depuis plusieurs années avec beaucoup de constance et d’engagement. C’est un grand pas en avant pour la discipline toute entière.

A. S. : Nous allons aussi poursuivre le développement du champ de l’archéologie sous-marine préventive dans le cadre des aménagements, sur lesquels nous avons notre mot à dire pour garantir la préservation ou la connaissance du patrimoine commun qui pourrait être impacté par ces travaux. Nos navires, et leur équipage BOURBON, auront un rôle majeur à jouer, ils nous permettront de rayonner, de prendre possession de nouveaux territoires. C’est un challenge très excitant !

Regards croisés
Panorama

Nouveau Surfer S200X : innovation et pragmatisme

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François LESLE
CEO - Bourbon Mobility
3 min

Dans les services maritimes en général mais dans le transport de personnel en particulier, la recherche permanente de l’excellence opérationnelle est au cœur des préoccupations. C’est sur cette ambition que Bourbon Mobility assoit son statut de leader depuis plus de 30 ans via, notamment, une flotte de navires modernes. Le renouvellement d’une grande partie de cette flotte est aujourd’hui symbolisé par la livraison du premier Surfer d’une commande de 5, qui vient d’entrer en activité au Gabon. Les explications de François Leslé, CEO, et Vincent Trouillet, New Building Project Manager.
 

Nom de code S200X. Un avion de chasse furtif ? Le SUV du futur ? Non, sous cette énigmatique appellation se cache le nouveau fleuron de la flotte des navires interfield de Bourbon Mobility qui préfigure ce que seront les Surfers de la compagnie à moyen-terme. « Il nous semble totalement cohérent, alors que nous faisons progresser nos standards d’excellence opérationnelle, de faire progresser en parallèle notre flotte de navires » explique François Leslé. « Au-delà du symbole, c’est un signal fort que nous envoyons à nos clients. Nos navires sont loin d’avoir atteint leur limite d’âge mais nous préférons anticiper et être en capacité de faire bénéficier nos passagers d’un outil de transport fiable et confortable, en maintenant une flotte ayant une moyenne d’âge de 8 ans. Pour la satisfaction des passagers mais aussi pour celle des donneurs d’ordre, qui ne peuvent être que sensibles à l’entrée en fonction de cette série S200X ».

Cinq nouveaux Surfers, donc, mais ce sont près de 40 navires au total qui devraient rejoindre d’ici 3 ans la flotte Bourbon Mobility. « Ce programme concerne aussi bien les Interfields, des navires de 18m, que les Crewliners de 38 m qui se verront dotés de moteurs de nouvelle génération et de cabines au design innovant. Pas une révolution mais une vraie évolution que nous initions en capitalisant sur notre expérience unique sur le marché. Notre crédo : innover tout en restant pragmatiques pour garantir un taux de fiabilité technique élevé. Important, ces navires seront connectés ce qui favorisera la mise en place de nouvelles façons d’opérer, axées sur la rationalisation des rotations…»

Revenons donc aux Interfield S200X qui commencent à rejoindre leur zone d’opération en Afrique de l’Ouest, des navires issus de l’étude des besoins clients depuis les 25 dernières années. « Ce type de Surfer est très codifié, en terme de longueur, de motorisation et de nombre de passagers. S’affranchir totalement de ces codes n’aurait pas de sens, à la fois pour nous et pour nos clients. Nous nous sommes donc attachés à optimiser l’ensemble du navire dans un cadre précis, un challenge excitant ! » souligne Vincent Trouillet. « Le principal bénéficiaire reste le passager, qui a fait l’objet de toute notre attention : il se voit offrir 30 vraies places, dans des conditions de confort optimales, un espace entre les jambes accru, des sièges de très grande qualité et la possibilité de charger des équipements électroniques. Le nouveau design réduit en outre l’exposition directe des surfaces vitrées aux rayons du soleil et améliore la maitrise de la température intérieure. » Plus de confort, donc, mais aussi davantage de fiabilité technique et de sécurité grâce à un niveau d’équipement inédit jusqu’à présent, notamment au poste de pilotage. « La perfection n’existe pas mais cette série gomme de façon significative les lacunes identifiées sur les autres navires de cette catégorie. Elle est totalement en phase avec le niveau d’excellence opérationnelle que nous nous sommes fixé et que nous devons à nos clients » conclut François Leslé.

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Panorama